LA DISSOCIATION: UNE RÉPONSE DE SURVIE FACE AU TRAUMATISME
- Saâd LAHRICHI
- 22 juil.
- 1 min de lecture
Parfois, face à une douleur trop intense, l’esprit prend le relais pour protéger le corps. C’est ce qu’on appelle la dissociation — un mécanisme psychologique qui permet de se déconnecter de ses émotions, de son corps ou de certains souvenirs, pour supporter l’insupportable.
Ce phénomène survient souvent après un événement traumatisant. C’est comme si, pour survivre, la personne se mettait « en veille », observant ce qu’elle vit sans vraiment le vivre. Cela peut se traduire par une sensation de flotter en dehors de soi, une perte de repères, ou des trous de mémoire concernant des épisodes douloureux.
Sur le moment, la dissociation peut être une stratégie de survie utile, une façon de faire face. Mais à long terme, si elle devient chronique, elle peut entraîner de l’anxiété, de la dépression, un sentiment de vide ou de déréalisation.
Heureusement, il est possible de se reconnecter à soi, en douceur. Des approches thérapeutiques adaptées — comme la psychothérapie, la thérapie cognitivo-comportementale, ou les thérapies centrées sur le trauma — peuvent aider à réintégrer ces fragments d’expérience et à retrouver un sentiment d’unité intérieure.
La dissociation n’est pas une faiblesse. C’est une preuve que l’esprit a tout fait pour protéger ce qu’il pouvait. Et avec du soutien, il est possible de retrouver une présence pleine et apaisée à soi-même.
Saâd Lahrichi
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