LE DEUIL VIVANT
- Saâd LAHRICHI
- 11 sept.
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On parle de deuil vivant quand on doit faire le deuil d’une personne qui est toujours là, physiquement, mais qui a profondément changé. Cela peut être dû à une maladie, à une addiction, ou à une transformation personnelle qui modifie radicalement la relation qu’on avait avec elle.
C’est une expérience bouleversante. On traverse des émotions fortes — tristesse, colère, incompréhension, impuissance — parce qu’on se retrouve face à la perte de quelqu’un… sans qu’il y ait eu de départ. La personne est là, mais plus vraiment comme avant. Et il faut apprendre à vivre avec cette nouvelle réalité.
Ce deuil particulier demande de réinventer les liens. Parfois, cela signifie créer de nouveaux souvenirs, adapter ses attentes, trouver de nouvelles façons de communiquer, d’aimer, de soutenir. Rien n’est simple, mais tout n’est pas perdu.
Le deuil vivant nous oblige à réfléchir autrement à l’amour, à l’attachement, à l’acceptation. Il nous invite, aussi douloureux que ce soit, à faire un pas vers le lâcher-prise. Et dans ce processus, aussi difficile soit-il, il peut naître une forme de croissance personnelle, un chemin vers une autre manière d’aimer et d’être en lien.
Saâd Lahrichi
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