QUE FUYER- VOUS QUAND VOUS TRAVAILLEZ TROP ?

Travailler sans relâche peut parfois sembler admirable… mais derrière cette hyperactivité, il y a souvent autre chose. Une fuite. Une tentative de ne pas ressentir.

Se plonger corps et âme dans le travail peut être une façon de fuir l’anxiété, le vide intérieur, ou un mal-être plus profond. C’est plus facile de cocher des tâches que de s’arrêter pour écouter ce qui fait mal. Derrière l’agitation, il y a parfois une peur de l’échec, un sentiment d’inadéquation, ou le besoin de prouver sa valeur, encore et encore.

Le travail devient alors un refuge, une armure contre des émotions qu’on ne sait pas toujours nommer : la tristesse, l’angoisse, la solitude… Mais à force de s’oublier dans la performance, on risque de s’isoler, de s’épuiser, de perdre le lien avec soi-même et avec les autres.

À long terme, cette fuite peut mener à l’épuisement émotionnel, voire à la dépression ou au burn-out. Il ne s’agit pas de moins travailler pour culpabiliser, mais de se demander avec honnêteté :

Qu’est-ce que j’essaie de ne pas ressentir ? Qu’est-ce que je repousse à plus tard ?

Le vrai courage, parfois, c’est de ralentir. De se regarder en face. Et de se rappeler qu’on n’a pas à mériter sa place en se sacrifiant .

Saâd Lahrichi